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 L'algodystrophie c'est quoi

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MessageSujet: L'algodystrophie c'est quoi   L'algodystrophie c'est quoi Icon_minitime1Dim 12 Fév - 16:48


L'algodystrophie est une maladie redoutable et sa prise en charge actuelle ne donne pas souvent les résultats escomptés. Comme beaucoup de maladies complexes il faut, pour la guérir, aborder l'ensemble des causes qui la provoquent.

C'est une maladie que l'on trouve sous plusieurs noms :

Syndrome de Sudeck-Leriche ou maladie de Sudeck (1866-1945) qui le premier l'a décrite.
Causalgie (SDRC de type II décrit par Weir Mitchell, 1872 en anglais ou 1874 dans son livre en français)
Syndrome épaule-main
Ostéoporose douloureuse post-traumatique
Dystrophie sympathique réflexe
Syndrome loco-régional douloureux complexe (SRDC) ou en anglais CRPS (Bruehl et al, 1999)

Des types I et II sont parfois distingués (type II s'il y a une lésion nerveuse manifeste).

L'algodystrophie résulte d'une perturbation vasomotrice elle-même liée à un dérèglement du système nerveux végétatif sympathique.
Le système des artérioles et des capillaires qui se trouve dans les os se bloque en vasodilatation. Le segment de membre atteint est alors rouge et oedématié.

Un spasme intervient ensuite suivi d'une vasoconstriction active. Le membre devient froid. Les poils tombent, les ongles cassent.
Des rétractions des tendons et des aponévroses ne tardent pas à survenir.
Une dystonie neurovégétative est souvent associée.

Les signes de la maladie

L'évolution se fait en trois phases :

Phase d'installation ;
Période d'état ;
Séquelles dystrophiques.

Les localisations sont par ordre de fréquence décroissante le poignet et la main, l'épaule, le pied et la cheville, le genou, le coude, la hanche…
Le début est le plus souvent insidieux. Les douleurs sont souvent intriquées avec celles du traumatisme déclenchant, lorsqu'il existe.
A la phase d'état, le patient se plaint de douleurs d'intensité variable, comparées à une brûlure, de type mécanique, calmée par la mise au repos du membre et réveillée par les émotions, le bruit, le mouvement.
La douleur est massive et n'a pas de topographie précise. Une impotence fonctionnelle (difficultés dans les mouvements) et une amyotrophie (fonte musculaire) ne tardent pas à survenir.

Les articulations sont enraidies par un oedème dur, ferme, douloureux. Il n'y a pas de véritable lésion articulaire. La peau est rouge, chaude avec augmentation de la transpiration des paumes ou des plantes de pieds.

La main est boudinée.

Puis les douleurs s'atténuent, l'oedème disparaît, la peau devient froide et cyanosée. Des troubles trophiques de la peau peuvent survenir.

La maladie peut guérir lentement ou laisser s'installer des séquelles parfois invalidantes (rétractions des tendons, limitation des mouvements, douleurs, membre froid, poils tombés, ongles fragiles).

L'évolution est cyclique et se fait spontanément en 9 à 15 mois vers la consolidation avec raideurs séquellaires qu'il faut essayer d'éviter.
Au niveau du membre supérieur, l'algodystrophie peut réaliser le syndrome épaule-main.

Examens et analyses complémentaires

La radiographie montre une déminéralisation osseuse non homogène. L'os apparaît moucheté, tigré. Les signes radiologiques sont en retard de 2 à 6 semaines sur les signes cliniques.

La scintigraphie osseuse peut montrer précocement une hyperfixation osseuse. Le bilan biologique : vitesse de sédimentation parfois accélérée, bilan phosphocalcique normal...

Causes et facteurs de risque

Elles sont nombreuses :

Les traumatismes, même d'intensité modérée représentent la moitié des cas (fractures, luxations, contusions...) ;
Les causes neurologiques : souffrance d'un tronc nerveux, zona, hémiplégie, paraplégies, maladie de Parkinson, tumeurs cérébrales...
Les troubles vasculaires, malformations, infections...
Dans 20% des cas, l'affection est idiopathique, elle n'a pas de cause connue.

Certaines causes particulières sont connues :

La grossesse ;
L'infarctus du myocarde et l'angine de poitrine ;
Certaines thyroïdites et hyperthyroïdies ;
Les maladies des poumons et de la plèvre ;
La périartérite noueuse ;
Les thrombophlébites du membre supérieur ;
Les intoxications au Gardénal, Rimifon...

Diagnostic différentiel

Rhumatismes inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde)...
Maladies nerveuses ;
Cancers osseux ;
Ostéoporose.



Traitement

Il n'existe pas de traitement curatif de cette affection ; seule la calcitonine (qui est une hormone) semblait avoir démontré une certaine efficacité. Cependant, depuis avril 2005 celle-ci a perdu l'AMM en France dans cette indication et il n'existe plus de thérapeutique spécifique. L'algoneurodystrophie est souvent mal diagnostiquée, Scanner ou IRM ne donnent rien à l'image, seul une scintigraphie osseuse donne la possibilité de diagnostiquer la maladie. Prise très tôt (souvent rare) la "silice" donne de bons résultats, éviter les blocs et autres thérapies douloureuses et souvent inutiles.

Sans la calcitonine, les rhumatologues n'ont plus aucune autre molécule à prescrire. Ils continuent encore couramment à la donner puisqu'elle semble faire effet dans environ 1/3 des cas. Ils la prescrivent pour "prévention de la décalcification lors de l'immobilisation prolongée", une indication pour laquelle elle a encore une AMM, ce qui revient finalement au même puisque l'algodystrophie entraîne une immobilisation. La calcitonine doit être stoppée au bout de 15 jours en cas d'intolérance ou d'absence d'effet, car lorsqu'elle fonctionne, elle fait effet très rapidement. En cas d'échec de la calcitonine, il reste les bisphosphonates, qui n'ont eux non plus aucune AMM dans l'algodystrophie mais sont néanmoins fréquemment utilisés.

Le traitement symptomatique quant à lui comprend :

Les médicaments anti-douleurs (paracétamol, di-antalvic, voire jusqu'à la morphine)
La calcitonine au stade précoce
Les corticoïdes au stade précoce
Les biphosphonates
Les médicaments antiépileptiques (Lyrica ou Neurontin par exemple)
La kinésithérapie douce, de 40 à 80 séances
La chiropratique
L'ostéopathie
L'ergothérapie
La stimulation médullaire
L'électrothérapie
La rééducation sensitive de la douleur
Toute autre thérapie parallèle pouvant modifier la perception de la douleur
La greffe de cellules souches osseuses pour soigner les éventuelles sequelles
La cure thermale peut être indiquée dans cette pathologie
Possibilité par la thérapie BEMER, matériel médical certifié d'une efficacité sur toutes pathologies auto-immunes

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