L'Écodôme - une alternative pour la construction

L'Ecodôme c'est quoi ?

Un écodôme ou Super Adobe est une construction antisismique à très bas coût, particulièrement adaptée pour les zones dévastées.

Les écodômes sont constitués de sacs empilés remplis de gravats et de terre locale. Les sacs sont maintenus par des fils de fer barbelés. La terre sèche avec le temps. Il suffit de recouvrir le tout pour protéger les sacs des rayons ultra-violets.



Ils ne coûtent environ que 10000 dollars/7 985,94€ dans sa version de base , sont relativement isothermes, résistent aux incendies, aux tremblements de terre, aux cyclones. La reconstruction rapide des maisons (et des bâtiments publics) est un formidable espoir pour les zones dévastées. Leur démontage nécessite des précautions à cause des barbelés, mais ne laisse pas de trace majeure dans l'environnement.

Ils ont été conçues et développés par l'architecte Nader Khalili.



Nader Khalili (22 février 1936-5 mars 2008) est un architecte d'origine iranienne, installé aux États-Unis depuis 1971. Ancien architecte de gratte-ciel, il a fait aboutir son concept d'habitations universelles dans le "Cal-Earth Institute" (institut pour l'architecture et l'art de la terre de Californie) qu'il animait à Hesperia.

La caractéristique de ces habitations, résistant aux incendies, aux tremblements de terre et ne coûtant presque rien, repose sur le fait que les matériaux qui ont servi à les élaborer viennent des terres environnantes. La terre est ensuite rassemblée dans des sacs fermés puis empilés et fixés avec des fils barbelés. Tout est après dans la forme arrondie, pour les petits dômes comme pour les grandes maisons : tout repose sur l'arc. Une fois montée, la maison est brûlée de l'intérieur et une coquille de terre cuite vient sceller l'édifice.

Baptisée "super adobe", allusion aux premières maisons en terre crue (adobe) construites pas les colons espagnols en Californie. Elle est en outre alimentée en énergie propre et bénéficie d'une climatisation naturelle, grâce à des ouvertures judicieusement placées. Ces prototypes ont ainsi attirés l'attention de la Nasa.

Dès 1985, il rencontre les responsables du programme lunaire de l'administration spatiale américaine, avec dans l'idée la construction des premières bases sur le satellite de la Terre. En effet, la poussière lunaire ou martienne suffira à son concept d'habitations universelles car acheminer des matériaux de construction lourds sur la Lune est impensable.

Cette technique de construction intéresse aussi les Nations unies. Le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) et le Programme au développement (PNUD) sont venus étudier de près les prototypes d'Hesperia au début des années 2000. Des mini-dômes ont été construits sur les sites des tremblements de terre en Iran en 2002 et au Pakistan en 2005.




"Tout repose sur le principe de la forme arrondie, explique Nader Khalili. La forme en cube des maisons traditionnelles, celle qui bouche nos paysages, c'est l'idéal pour qu'elles s'écroulent un jour, tandis qu'un arc, s'il est bien construit".

Avec différentes adaptations, cette même technique du SuperAdobe a pu servir pour construire de plus grandes infrastructures comme des écoles, des hôpitaux mais aussi des ponts, routes, stabilisations de cours d’eau, digues, etc.

Aujourd’hui la technique du SuperAdobe de Nader Khalili a été exportée et mise en oeuvre dans plusieurs pays du monde (Etats-Unis, Mexique, Sénégal, Afrique su Sud, Inde, Pakistan, en France au Jardin des Plantes de Nantes). Le plan de la maison de base imaginée par l’architecte comptait une surface habitable de 40 m² environ. Depuis l’éco-dôme a évolué, les plans se sont complexifiés et les constructions se sont agrandies tandis que l’esprit du concept originellement né dans l’imagination de son concepteur reste intact : une alternative rapide, écologique et économique aux constructions classiques.

Présentation de la technique: Superadobe



En résumé :

1/ Elle permet d'utiliser des produits locaux (terre trouvée sur place) et à un coût dérisoire.

2/ Elle peut être auto-construite et demande très peu de connaissances et de mains d'oeuvre.

3/ La terre possède une trés bonne inertie, et est un excellent isolant phonique et thermique.

4/ La matière des sacs utilisés (polypropylène) est très résistante et bio- dégradable aux UV.

5/ Ce type d'habitat est un vrai bunker, est presque indestructible, technique utilisé par l'armée pour faire des abris anti-obus mais aussi pour lutter contre les inondations.

6/ Habitat entièrement recyclable, éco-durable, isolant, anti-sismique, et à un coût trés abordables.

7/ Elle résiste également aux passages des cyclones en plus des inondations. Elle ne craint pas les attaques d'insectes (termites) ou de moisissure. La maison en terre est aussi solide que la terre elle-même.

8/ Comme dans les églises, la structure en dôme permet, par gravité, le maintien de l'ensemble de la structure et peut être soumise à des pressions sans comparaison possible avec d'autres formes, essayer de briser un oeuf.

9/ Cette technique permet à chacun d'apporter son propre style artistique unique et aussi de construire le mobilier d’intérieur comme d’extérieur, je retiendrai aussi la modularité possible infinie des éléments etc ...

10/ De part sa forme de dôme, elle nous aclimate et nous permet une meilleure transition vers une RBE (Economie Basée sur les Ressources) , à moindre frais et de manière éco-durable.

Pour de l'info plus complète voici quelques sites :

Le site original en anglais http://calearth.org/

Plus de détails en photos sur www.ecocitoyensdumonde.f